mardi 24 novembre 2009

Le lys

Je lui trouve un air snob et prétentieux, un parfum entêtant presque écoeurant.
Il est là grand, plein de majesté , la tête haute, avec tous ses boutons encore fermés qui pointent tels des glaives de guerriers.
Quand les fleurs s'ouvrent les étamines pleines de polen viennent salir les nappes blanches et les poignets de chemises. Ce que c'est agaçant!
La fleur des rois, je comprend pourquoi.
Non toi je ne t'aime pas, le lys!
Et pourtant puisqu'on t'a offert à moi je suis bien obligée de te regarder t'épanouir et là je remarque quelque chose, je ne t'aime pas car je te jalouse.

Cette assurance avec laquelle tu t'ouvre à ce qui t'entoure, cette droiture infaillible me met face à mes faiblesses, mon terrible manque d'estime de moi.

Merci le lys.

Lison